ED Education

Depuis plusieurs décennies, la dynamique démographique s’est érigée en défi majeur pour le Niger exerçant une forte pression sur le système éducatif. En matière d’accès, la croissance des effectifs scolarisés est non seulement rapide mais aussi variable selon le cycle considéré. Sur la période 2010- 2020, les effectifs du préscolaire et du primaire sont passés respectivement de 67678 à 184451 élèves et de 1726452 à 2895653 élèves, soit un taux d’Accroissement Moyen Annuel (TAMA) pour le préscolaire qui s’établit à 11% et de 5% pour le primaire. Au niveau de l’enseignement primaire, le taux d’achèvement global est de 53,9% en 2020. Il est de 51,9% pour les filles et 55,9% pour les garçons. Pour le secondaire 1er cycle, le taux d’Accroissement Annuel Moyen est de 12,9% sur la période de 2010-2018 et concernant le secondaire moyen, le taux est de 16,5%, tous avec une forte disparité en faveur des garçons. En s’intéressant spécifiquement à la population en âge d’aller à l’école, du préscolaire au lycée, soit de 5 à 17 ans, on s’aperçoit qu’en 2018, la population scolarisable au préscolaire représentait environ 7% de la population totale, celle de l’enseignement de base 1er cycle environ 18%, celle du collège environ 10%, et enfin celle du lycée environ 6%. Cela représente environ 41% de la population totale, soit 9 millions d’enfants et jeunes nigériens en quête des services d’éducation et de formation de qualité. Selon le Plan de transition du secteur de l’éducation et de la formation (PTSEF) 2020-2022, la croissance des effectifs scolarisés au Niger est extrêmement rapide et elle est également variable selon le cycle de scolarité considéré. L’éducation de base 1 (enseignement primaire) Entre 2010 et 2019, le taux d’accroissement annuel moyen des différents cycles se décline ainsi:
15,0%

Préscolaire

7,0%

Cycle de base 1 (primaire)

13,9%

Cycle base 2 (Collége)

14,7%

Cycle moyen (lycée)

60,6%

Enseignement Technique et Formation Professionnelle (ETFP 2012-2017)

18,4%

Enseignement supérieur

Entre 2014 et 2018, le nombre d’écoles primaires est passé de 17.749 à 17.793, soit un taux d’accroissement annuel moyen de 2,9 %. Les écoles primaires publiques, qui constituent plus de 98 % du total des écoles, ont crû de la même manière sur la même période. Sur cette même période, on enregistre un taux d’accroissement de 3,2 % des écoles en zone rurale. Cela est imputable à la mise en œuvre des mesures sur la réforme du système de gestion, notamment le regroupement des écoles à faibles effectifs dans les zones nomades ou à habitats dispersés. Le taux brut de scolarité du cycle de base 1 se situe à 73 %, selon le rapport d’enquête auprès des inspections primaires 2019-2020.

Analyse de scolarisation et l’iniquité scolaire

De façon globale, si l’éducation est un bien nécessaire, elle peut faire face à des contraintes et n’est pas accessible de la même façon pour les différentes catégories sociales. Ces disparités, résultent d’un accès au cycle primaire plus faible des filles. Le développement de la scolarisation a donc un peu plus concerné ces dernières, réduisant ainsi les écarts entre eux, mais pas suffisamment pour les combler. La dimension géographique est la caractéristique qui crée le plus de différenciations dans les parcours scolaires des élèves. Les enfants résidant en milieu rural accèdent moins au cycle de base 1 (la probabilité d’accéder étant quasiment nulle), ont de moins bons niveaux d’acquisition en lecture et en mathématiques dans ce cycle, ont une transition plus difficile vers les niveaux post-primaires et une rétention moindre dans ces cycles. Ainsi, on observe de fortes disparités entre la région de Niamey, où l’accès est quasiment universel, et le reste du pays où il ne l’est pas. Elles concernent d’abord les scolarisations et apparaissent dès l’accès au cycle de base 1, restent quasiment les mêmes tout au long des deux cycles de base, pour s’amplifier au moment de la transition vers le cycle moyen. Des inégalités existent également au niveau des acquis des élèves au cycle de base 1, les performances des élèves au PASEC 2014 étant meilleures dans la région de Niamey que dans le reste du pays, sachant qu’elles étaient particulièrement alarmantes dans les régions de Diffa, Zinder et Tillabéri, ainsi qu’aux examens nationaux post-primaires. L’origine sociale est également un facteur discriminant. En s’intéressant spécifiquement à la population en âge d’aller à l’école, du préscolaire au lycée, soit de 5 à 17 ans, on s’aperçoit qu’en 2018, la population scolarisable au préscolaire représentait environ 7% de la population totale, celle de l’enseignement de base 1er cycle environ 18% de la population totale, celle du collège environ 10%, et enfin celle du lycée environ 6%. Cela représente environ 41% de la population totale, soit 9 millions d’enfants et jeunes nigériens en quête des services d’éducation et de formation de qualité. En matière d’accès, la croissance des effectifs scolarisés est non seulement rapide mais aussi variable selon le cycle considéré. Sur la période 2010- 2020, les effectifs du préscolaire et du primaire sont passés respectivement de 67.678 à 184.451 élèves et de 1.726.452 à 2.895.653 élèves, soit un taux d’Accroissement Moyen Annuel (TAMA) pour le préscolaire qui s’établit à 11% et de 5% pour le primaire. Le tableau ci-dessous fait ressortir des disparités inter-régionales pour les deux indicateurs (TBS et TAP). En dépit des efforts du gouvernement, plus de 2,6 millions d’enfants et d’adolescents âgés de 7 à 16 ans ne sont pas scolarisés (représentant plus de 50% de cette tranche d’âge) provenant majoritairement des zones rurales de Zinder, Maradi, et Tahoua.